Making Kin, Making Place
Exposition collective avec
Maud Abbé-Decarroux, Victor Delétraz, Zahrasadat Hakim et Mathias C. Pfund
Vernissage 08.12.23 – 18h
Finissage 13.01.24 – 18h
Making Kin, que l’on pourrait traduire par “faire-liens”, propose de repenser le relationnel au-delà des interstices de la famille, des communautés, des espèces et d’autres ensembles… ce terme nous invite à concevoir un sens de l’entraide, de la responsabilité et de l’interdépendance dans un monde confronté à ses défis complexes. Avec cette proposition d’exposition, as slow as possible propose un assemblage diversifié de processus qui favorisent l’échange d’idées et de perspectives entre artistes, curateur.rice.x.s et le public.
Making Place, que l’on pourrait traduire par “faire lieu”, nous invite à engager une tentative de faire espace (physique, social, conceptuel…) avec les individus, le non-humain, les objets et les discours généralement marginalisés par les perspectives occidentales contemporaines. Transformer l’espace en un lieu implique de l’engagement et du temps ; valoriser ses éléments disparates en acceptant les défis et les inconforts qui en découlent, en transcendant une vision du monde pluraliste afin de créer une communauté ancrée et investie dans le partage d’un espace physique, social et conceptuel.
Making Kin, Making Place agit ainsi comme un fil conducteur – non pas comme une injonction, mais plutôt comme une manière de faire, d’être et d’exposer. Une action à réaliser lentement. La lenteur face à l’urgence appelle l’improductif, le mineur, le recadrage des « priorités » comme un ensemble de conditions qui exigerait une réponse. as slow as possible considère que la lenteur n’implique pas de prendre plus de temps que nécessaire, mais plutôt de prendre le temps qu’il faut : eigenzeit – le temps inhérent à toute chose…
Pour l’exposition inaugurale de leur résidence curatoriale, as slow as possible invite quatre artistes aux approches et aux pratiques variées. Making Kin, Making Place propose un élément de départ à des interventions spatiales et sociales dans l’Espace 3353 et ses environs. Maud Abbé-Decarroux, Victor Delétraz, Zahrasadat Hakim et Mathias C. Pfund interrogent ainsi cet espace d’art indépendant, situé dans un quartier en mutation.
Mathias C. Pfund, en mélangeant une mythologie personnelle, institutionnelle et hollywoodienne en tant qu’objet (d’art) – à prendre ou à laisser, à utiliser ou à conserver – nous présente des paradoxes à élucider.
Zahrasadat Hakim propose une installation vivante, dans laquelle le temps se ralentit pour permettre l’activation d’un processus au long cours. Portée par le désir de partage et d’échanges, elle intégrègre à l’espace divers objets et organismes vivants dont la présence suggère l’activation d’un événement à venir*. La présence de ces objets peut nous rapporter à un certain lieu, une certaine histoire ou une certaine époque, évoquant le passage du temps du rêve au temps du réel.
Maud Abbé-Decarroux s’intéresse à la commune de Carouge, un quartier porteur de souvenirs personnels. À travers des objets du quotidien, elle retranspose l’environnement extérieur à l’intérieur de l’espace d’art.
Victor Delétraz explore les environs les plus immédiats de 3353 à l’aide d’un appendice motorisé de petite taille. Dans le lieu d’exposition, se confronte alors une exploration filmique, à une architecture chancelante. Dans un deuxième temps, cette installation se transforme en un terrain performatif pour l’artiste.
* Dans le cadre de l’exposition, Zahrasadat Hakim propose deux dîners (végétariens) les 13.12.23 et 13.01.24. Inscrivez-vous par email à asap.collectif@gmail.com en précisant le nombre de participant.e.x.s.
Graphisme : Clio Hadjigeorgiou
Photographies : Yul Tomatala
L’Espace 3353 est un espace culturel qui a ouvert ses portes en octobre 2018 à l’initiative du collectif HOY. Dans le cadre d’une résidence curatoriale de 18 mois, de novembre 2023 à mars 2025, le collectif as slow as possible (Román Alonso, Phoebe-Lin Elnan, Li Chao Lin et Yul Tomatala) en assure la gestion et la programmation. as slow as possible vise à four-nir une plateforme d’échange et de réflexion aux artistes engagés dans des pratiques et des recherches politiquement chargées, en rapport avec nos conditions contemporaines. Intitulé Faire-lieu, faire liens, la programmation proposée par le collectif se veut interdisciplinaire et portée sur la création de liens forts et durables entre ses artistes et son public. Ici, 3353 agit comme un espace de collaboration et d’échange rassemblant des contributeur·rice·x·s de différents domaines et lieux.
L’Espace 3353 est ouvert le samedi après-midi pendant les périodes d’exposition et sur rendez-vous. Pour des mises à jour sur les événements, suivez leur compte Instagram.
français / anglais
L’Espace 3353 est un espace culturel qui a ouvert ses portes en octobre 2018 à l’initiative du collectif HOY. Dans le cadre d’une résidence curatoriale de 18 mois, de novembre 2023 à mars 2025, le collectif as slow as possible (Román Alonso, Phoebe-Lin Elnan, Li Chao Lin et Yul Tomatala) en assure la gestion et la programmation. as slow as possible vise à four-nir une plateforme d’échange et de réflexion aux artistes engagés dans des pratiques et des recherches politiquement chargées, en rapport avec nos conditions contemporaines. Intitulé Faire-lieu, faire liens, la programmation proposée par le collectif se veut interdisciplinaire et portée sur la création de liens forts et durables entre ses artistes et son public. Ici, 3353 agit comme un espace de collaboration et d’échange rassemblant des contributeur·rice·x·s de différents domaines et lieux.
L’Espace 3353 est ouvert le samedi après-midi pendant les périodes d’exposition et sur rendez-vous. Pour des mises à jour sur les événements, suivez leur compte Instagram.