a night of barely an hour and a half

Exposition duo de Juli Sando et Alex Ghandour

 28.03.2025 – 26.04.2025

 

Vernissage 27.03.25 – 18h

L’exposition A Night of Barely an Hour and a Half réunit deux artistes dont les œuvres explorent la nuit en tant que lieu d’illusion, de présage et de récit céleste. Leurs œuvres tissent un récit où le personnel rencontre l’historique, et où regarder le ciel devient un prisme de réflexion politique et existentielle. Dans cette nuit éphémère, les artistes nous invitent à considérer ce qui brille, s’estompe ou résiste dans l’espace entre l’ombre et la lumière.

S’inspirant de l’ornementation levantine et des illusions construites d’un planétarium, Vaster than Empires évolue entre théâtralité et mémoire céleste. Dans Une naine rouge, une étoile mourante devient un phare spectral au-dessus d’un cimetière de corps astraux. À travers la figure d’Ashtar, l’œuvre évoque le deuil, la résilience et la pulsation durable de la révolte.

Sur ma peau argentée est ancrée dans une éclipse solaire qui coïncide avec l’heure de naissance de l’artiste. Cet événement devient un prétexte pour explorer l’angoisse de briller, les récits mythologiques de dragons et de serpents avalant le soleil, mais aussi les distorsions idéologiques qui ont obscurci ce corps céleste, déployant une méditation sur la montée du fascisme et la répression des corps marginalisés.

Juli Sando est artiste et cinéaste. Elle est autant active dans la réalisation de films que dans la performance, l’installation multimédia, le texte et l’expérimentation sonore. Son travail mêle poésie et politique, questionne langage, identité et société. Sa démarche se caractérise par une attention aux moments de transition et aux phénomènes de disparition, et cherche à dessiner des possibilités de résistance dans la diversité des identités. Son film «Fuku Nashi», récompensé à quatre reprises, porte notamment sur la question de mixité raciale à travers une approche intimiste. Ses installations contiennent vidéo, son et objets tangibles, et cohabitent, parfois de manière immersive.

Alex Ghandour joue avec le spectacle et le spectaculaire, traquant les gestes, les rituels et les transmissions comme des terrains d’expérimentation où tout peut basculer. Son travail fouille les circuits des images, des corps et des récits, cherchant les failles où l’identité et la mémoire collective se tordent, se rejouent, se réinventent. Alex fabrique des expériences immersives qui flirtent avec la mise en scène comme un espace de trouble et de transformation. Diplômé de l’Institut Art Gender Nature de la HGK à Bâle (master) et de l’edhea, Ghandour navigue entre expositions, performances et autres situations où l’art refuse de rester sage.

L’exposition est accompagnée des textes de Nayansaku Mufwankolo et Jessika Jamal Khazrik.

Graphisme : Clio Hadjigeorgiou

Reproductions : Yul Tomatala